17/04/2012
On continue
Thélième a changé de présidente.
Danielle Dumas remplace Danielle Siron.
Mais on continue. Avec les mêmes objectifs : approfondir la vie culturelle, et tisser du lien social.
En mars, nous avons participé à la Semaine de la langue française et au Printemps des poètes.
En juin, nous avons "Rendez-vous au jardin".
Et, comme en 2012, la France et la Belgique fêtent la parution des Misérables de Victor Hugo (1862), que Cuba pour célébrer cette cent cinquantième année donne le nom de Cosette et Gavroche aux salles de lecture de sa Médiathèque, nous allons associer ces enfants-là aux "Enfants du désert".
La Société des Amis de Victor Hugo sera présente. Lectures et débats se préparent.
Rejoignez-nous...
thelieme@gmail.com
17:11 Publié dans Culture, Histoire, Langue, Littérature, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre et lieux de mémoire, amis de victor hugo
19/03/2012
Premier prix du concours
Les Deux Chats
Personnages
Castor : chaton râleur
Pollux : chaton désobéissant
Deux petits chats, Castor et Pollux, se tiennent debout sur leurs pattes arrière, regardant par une fenêtre.
Castor : Bon qu’est-ce qu’il fabrique ?
Cela fait un quart d’heure qu’on l’attend et il n’est toujours pas là.
Pollux : Hou là là, j’ai tellement faim que j’ai l’estomac qui fait des huit.
J’espère qu’il ne nous a pas oubliés.
Il a bien dit qu’il rentrerait tôt pour nous donner à manger.
Castor : Non, n’aie pas peur, il m’a assuré qu’il sera à l’arrêt du car dès 11 h et le car passe à 11 h 15.
Pollux : Bof ! Tu sais avec les transports !
Là bas, c’est quoi ?
Castor : Non, c’est pas lui, c’est le commis du fermier
Pollux : Et puis là, je fais des pointes tellement la fenêtre est haute que je commence à avoir des crampes dans les pattes. Il exagère !
Castor : Il a dû partir chez la Pauline au village. Il a un sérieux penchant pour elle.
Hi !hi ! Tu te souviens quand il est parti la semaine dernière sur la route avec son bouquet de fleurs sauvages ; c’est plus naturel que des fleurs du marchand, qu’il nous a dit.
Il était tellement saoul qu’il a faillit louper son car.
Pollux : Ouais, mais le car, lui, ne l’a pas loupé, il l’a heurté et le pauvre a valdingué dans le fossé parmi les grenouilles et les orties. Quand il est revenu tout penaud à la ferme, il marchait encore plus de travers que quand il était parti.
Castor. Comment le sais tu ? T’as pas le droit de dépasser le portail. Je trouve que tu prends trop de liberté, c’est dangereux.
Maman nous l’a assez dit.
Pollux : O.K. Monsieur le moralisateur. D’ailleurs, c’est maman qui me l’a raconté. Elle riait tellement qu’elle a failli avaler son lait de travers. Tu parles, dès le matin il tenait à peine sur ses jambes, tellement il s’était enfilé de canettes de bières. C’est paraît-il pour se donner du courage. Pauline, c’est sûr, il l’aime bien, mais elle lui fait un peu peur.
Castor : T’aurais pas peur d’une femelle qui te dépasse de deux têtes toi ? Elle a, paraît-il, un très mauvais caractère et pourrait le croquer sans état d’âme.
Pollux : Ben il a intérêt à avoir du courage, car il songe à la demander en mariage.
Castor : Regarde ! C’est pas lui là-bas qui approche ?
Pollux : Non, je ne pense pas. Ce matin, il ne portait pas de jean ni de pull mais son hideux costume à carreaux.
Non ! Je rêve ! Tu as raison, c’est bien lui. Ma parole, la Pauline l’a bien changé.
Quand ce matin il est parti, je me suis dit qu’il pourrait tout de même s’habiller autrement pour rencontrer sa copine.
Il ressemblait au bonhomme en carton pâte qui gît dans la décharge.
Castor : Oh ! Pollux, je ne vais pas le confier à maman, mais tu sais que tu n’as pas le droit de sortir hors des murs de la ferme.
Pollux : Allons, allons ! Tu ne vas pas en faire toute une histoire, c’est juste à côté et parfois j’aime bien découvrir le monde.
(Criant en direction de l’homme qui s’avance) : Vas y ! Te dépêche pas.
On peut pas dire qu’il court. On a faim nous, mais il s’en fiche.
Castor : Et en plus, il sifflote.
Pollux : A mon avis, la Pauline va s’en occuper de notre Maître. Elle commence déjà à améliorer l’extérieur et ensuite elle le peaufinera au niveau de l’intérieur.
Castor :Bof ! Cela m’est égal du moment qu’il nous apporte nos croquettes préférées.
Fin
Ce texte, était signé André Charier. Mais une surprise nous attendait. En réponse, nous avons reçu de j.perrot407 le mail suivant :
Nous sommes très heureux mon amie Juliette et moi, André, d'avoir participé à ce
concours. Concours qui fut couronné par deux prix. Je suis ravi.
Je vous communique donc mon adresse :
Mademoiselle Wanda BREWINSKI
Rien ne stipulant, dans le réglement du concours, une impossibilité d'écrire deux textes, nous avons accepté et nous vous invitons à applaudir le talent de Wanda.
19:08 Publié dans Concours, Culture, Langue, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre et lieux de mémoire, île de ré, semaine de la langue française 2012
18/03/2012
Troisième prix du concours
Miroir, joli miroir
Personnages
La FÉe, un peu sorcière aussi.
Le Miroir, magique naturellement.
La Fée pénètre sur scène en courant, complètement essoufflée.
La FÉe - Hou là ! là ! J’ai eu chaud !
J’ai failli me faire transpercer par l’épée du Prince qui est venu secourir la Belle au Bois Dormant. Quel imbécile ! Il est tellement obnubilé par la soi-disant beauté de cette merdeuse qu’il ne s’est même pas aperçu de ma splendeur. En tout cas, je l’ai endormie pendant une bonne centaine d’années celle-là, j’en suis débarrassée pour un moment.
Elle s’assoit lourdement devant son miroir et pousse un cri horrible !
La FÉe – Arrgh ! Désignant le miroir d’un doigt où pointe un ongle interminable
C’est quoi ça ?
Le Miroir – C’est toi ! Qui veux-tu que ce soit, il n’y a personne d’autre dans la pièce.
La FÉe – Ce n’est pas possible. Ce matin j’avais un reflet autrement plus intéressant, je me trouvais belle à faire pâlir le soleil. Mais que t’arrive-t-il ?
Le Miroir – A moi, rien. J’ai décidé de faire dans le naturel, le bio quoi, c’est la grande mode. C’est toi qui devrais te poser des questions. Telle que tu te vois, tu es exactement ce que tu es. Ton âme est noire, je n’y peux rien.
La fée brandit une baguette noire qui se trouve à côté du miroir.
La FÉe – Je vais te casser en mille morceaux si tu ne changes pas d’attitude envers moi. Je suis belle et tu me l’as assez répété. D’ailleurs j’ai du travail, je dois bientôt m’occuper de Blanche-Neige et n’ai pas de temps à perdre.
Le Miroir – Tu as oublié que je suis incassable. Souviens-toi, à cause de ton mauvais caractère, tu as été obligée de t’acheter un miroir qui peut subir tes crises de démence sans faillir. D’ailleurs, la facture commençait à devenir salée en matière de miroirs.
Il y a une autre facture que tu n’as pas encore payée, les années de malheur que tu t’es octroyées en cassant des milliers de miroirs.
Voyons : 7 ans de malheur multiplié par …
La FÉe – Ca suffit ! Je ne t’ai pas demandé de me révéler mon âge mais simplement de me restituer mon image.
Le Miroir - C’est ce que je fais actuellement. Si tu voulais te mirer dans une eau pure qui t’aurait renvoyé une image parfaite, tu aurais dû choisir le modèle au-dessus avec logiciel PHOTOSHOP intégré.
La FÉe – Il est trop cher. (Elle souffle), je manque un peu de moyens en ce moment.
Le Miroir – Que veux tu, la beauté ça se paie et avec toi toutes tes économies y passeraient.
La FÉe se radoucissant – Allons ! Sois gentil, fait un effort, renvoie-moi l’image de mes vingt ans. Bon ! N’exagérons rien, allez trente et cela ira.
D’ailleurs, je vais te confier un secret. Dans quelques heures, je vais chez les nains. Il faut que je règle le problème Blanche-Neige. Je dois reconquérir le cœur de son père, le roi. Dès que ce problème sera terminé, je m’occuperai de ton transport. Tu trôneras dans la chambre nuptiale au cœur d’un palais féerique. Alors, qu’en penses-tu ?
Le Miroir – Je réfléchis !
La FÉe – Je te demande de ne pas réfléchir mais de me renvoyer un reflet digne de ma beauté. Ton penchant pour le bio m’énerve au plus haut point. N’oublie pas que tu es à mon service, tu dois m’obéir !
Le Miroir - Aujourd’hui je suis dans le bon sens de l’histoire. Tu as certainement oublié la phrase « miroir, mon beau miroir, qui de nous deux est la plus belle ? ». Et je dois te répondre, « tu n’es pas mal pour une vieille, mais Blanche-Neige est plus belle que toi. »
La FÉe – tu vois, tu as prononcé le mot « belle » donc renvois moi mon image, la vraie.
Le Miroir – C’est ce que je fais depuis tout à l’heure, car j’ai décidé de ne plus mentir, de refléter toute la vérité, rien que la vérité. Je suis un miroir honnête, je dirai même scrupuleux et ne veux plus maquiller la vérité, enfin TA vérité qui est bien sûr, travestie.
Tu es moche et je n’y peux rien. Il est inutile de te voiler la face. Ce que tu vois est le reflet de ton âme. Et encore, je filtre.
Si tout à l’heure tu dois aller rencontrer Blanche-Neige, donc ton apparence est en adéquation avec ce que tu représentes, une vieille femme moche et méchante.
La Fée se lève furieuse et sort de la scène
Le Miroir criant : N’oublie pas tes pommes !
Ce texte signé Juliette Perrot, envoyé par mail, et présenté anonymement au jury, se révéla avoir été écrit, sous pseudonyme, par Wanda Brewinski.
Bravo Wanda !
Pour ton texte et ta supercherie....
21:11 Publié dans Concours, Culture, Langue, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre et lieux de mémoire, île de ré, semaine de la langue française 2012